Récemment nommé à la PJ de Naples, le commissaire Malinconino est confronté à son premier mort, un écrivain dont la voiture semble avoir été délibérément projetée contre un rail de sécurité par un camion. Or il s'avère que le romancier avait écrit cette scène dans son denier livre? Dans une Naples belle et maudite, au milieu des années quatre-vingt, le policier s'attaque à une affaire que chacun voudrait lui voir abandonner. Balloté par sa hiérarchie, de l'Italie au Mexique sur les traces d'un truand évadé, il alterne instinct et découragement au fil d'une entreprise désespérée et vouée l'échec. Bruno Arpaia, journaliste et traducteur d'espagnol, décrit dans son dernier roman un être fataliste, sans enthousiasme et sans véritable vie affective, cherchant constamment à fuir sa mélancolie. Le discours est distancié, l'humour noir et l'envie d'être ailleurs permanente chez cet anti héros à la résignation obstinée. De Naples à Vera Cruz, ses déambulations à la tonalité nonchalante sont peu exaltantes. Ce roman tout en nuances, qui ne fait que cousiner avec le polar, prend le temps de sonder l'histoire et la géographie des lieux évoqués. (source : les-notes.fr)